4€ 19e année N°111 MAI - JUIN 2011
Djeloul Ben Hamida, coordinateur de la charte mondiale des migrants
La charte mondiale des migrants « prône la liberté de tous les êtres humains sur
Cette terre et proclame que la citoyenneté doit être fondée sur la résidence et non la
nationalité ».
Ouverture de l’Assemblée mondiale des migrants, île de Gorée (Sénégal), 2 février
2011
Pavel Varvaroský, médiateur de la République tchèque
« Une personne qui vit depuis cinq ans dans un pays développe un sentiment pour
Ce pays et s’y trouve liée. Pour elle, l’image de ce pays est importante. Les étrangers
européens ont déjà le droit de vote et d’être élus.
Un Norvégien, un Suisse ou un Australien peuvent également être d’aussi bons voi-
sins que des citoyens provenant d’un des 27 Etats de l’Union européenne. Pourquoi
devraient-ils alors être discriminés ? La raison qui pousse quelqu’un à participer à
l’administration locale se crée à partir des liens de cette personne concrète, et ne
repose pas dans le fait que la direction politique de son pays d’origine participe ou
non à un processus d’intégration européen bureaucratique. Il ne s’agit pas d’un
privilège pour les étrangers mais de l’administration indépendante de nos
communes ».
Quotidien Lidové Noviny, 2 février 2011
Cécilia Tacoli, chercheuse à l’Institut international de l’environnement et du développement
« Il faut surtout garantir aux migrants [réfugiés climatiques] un droit à la citoyenneté.
L’établissement, au niveau local, de systèmes de gouvernance qui allouent une
voix aux groupes les plus pauvres est l’élément le plus important de toute la
politique d’adaptation au changement climatique. »
Rapport publié à Londres en février 2011
Massimo d’Alema, ancien président du conseil des ministres italien
« L’Union européenne doit s’engager à accélérer le processus de citoyenneté. C’est-
à-dire une pleine reconnaissance des droits sociaux et civils des migrants dans le
pays d’accueil, ce qui inclut, bien entendu, le droit de vote... quel genre de
démocratie vivons-nous si une partie si consistante de la société n’a pas le droit de
vote ? »
Le Monde, 11 mai 2011
Patrick Weil, historien
« La Fédération française de football n’a pas à définir le droit de la nationalité. Il y a
Un principe dans la République, c’est l’égalité devant la loi. Les joueurs binationaux
Sont français. Si on leur offre une place dans l’équipe de France, ils y vont tout de
suite. Si on leur dit non et que l’équipe de l’autre pays les invite à jouer tous les
quatre ans, quel est le problème ? Quel en est l’effet, sinon de valoriser la formation,
la culture, la langue française ? »
L’essentiel Online/AFP, 6 mai 2011